• Théodore Botrel (1868-1925)

    C'est à Paris que ce Dinannais acquiert une belle notoriété comme chanteur et compositeur de chansons: plusieurs, comme la Paimpolaise, repris par le chanteur Mayol, Fleur de blé noir, Kenavo, Le petit Grégoire, connaissent un réel succès populaire. Parmi des centaines de compositions, celles qui évoquent les valeurs de la Bretagne Fidèle à ses traditions, catholique et conservatrice, voisinent avec les chants cocardiers de la Première Guerre mondiale (Rosalie). Botrel multiplie les concerts tant en France qu'à l'étranger. La Bonne chanson, revue qu'il patronne, tirée à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires, cartes postales autographes, disques...: Le "barde" sait tirer profit des nouveaux supports médiatiques. En définitive, Botrel accompagne le développement d'un Folklore qui, bénéficiant de l'essor du tourisme balnéaire, s'empare à des fins spectaculaires des traditions (costume, chant, musique, danse...) que le milieux ruraux abandonnent. Installé à Pont-Aven, dont il adopte le costume breton, il y crée en 1905 la première fête Folklorique, celle des fleurs d'Ajoncs. Il sera très décrié par le mouvement breton de l'entre-deux-guerres qui lui reproche d'avoir véhiculé une image surannée et passéiste de la Bretagne. Si, à Pont-Aven, lieu ou il est inhumé, un monument a été érigé à sa mémoire, il est aujourd'hui quelque peu oublié.

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