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    -Eglise Notre-Dame (Châteaulin)

    L'enclos paroissial est un espace sacré, entouré d'un mur, dans lequel s'élèvent l'église, l'ossuaire, le calvaire et la porte monumentale. Il comprenait autrefois le cimetière. L'enclos paroissial est caractéristique de l'architecture religieuse de la Basse-Bretagne du XVème au XVIIème siècle et témoigne de la prospérité économique de la région. Celui de Notre-Dame en est un bel exemple. L'origine de l'église est étroite relation avec la construction d'un château-fort au sommet de la butte et l'établissement d'une bourgade au lieu-dit le Vieux-Bourg. Elle fut l'église de Châteaulin jusqu'au début du XVIIIème siècle en concurrence avec l'église prieurale de Saint-Idunet, située sur l'autre rive de l'Aulne, et dépendant de l'abbaye de Landévennec.

    -Eglise Notre-Dame (Châteaulin)

    La porte monumentale, par laquelle on accède à l'enclos, date du XVème siècle.

    -Eglise Notre-Dame (Châteaulin)

    Le calvaire, de la même époque, présente au revers de la crucifixion, un Jugement Dernier, scène rare dans l'iconographie des calvaires bretons.

    -Eglise Notre-Dame (Châteaulin)

    -Eglise Notre-Dame (Châteaulin)

    Le petit ossuaire d'attache appartient, avec ses bais en anse de panier et ses colonnettes niellées, au début du XVIème siècle. Jusqu'au XVIIIème, les châteaulinois enterraient leurs morts dans l'église. Nobles et pauvres étaient ainsi inhumés indistinctement au plus près de Dieu. On empilait, dans l'ossuaire, les ossements exhumés, afin de libérer de la place dans l'église.

    Le porche sud de l'église fut reconstruit en 1722. Le clocher renaissance au dôme très orné date de 1753.

    L'église conserve à l'intérieur des pilliers et des arcades de la fin du XIIIème siècle, typique de l'école de Pont-Croix.

    La pierre tombale de Jothane de Trésiguidy qui se trouve sur le côté droit du chœur date de 1324. Née sur les terres de Trésiguidy entre Châteaulin et Pleyben, Jothane, fut mariée à Morvan, vicomte du Faou, puissante famille de Basse-Bretagne. La tombe fut découverte lors de travaux de réfection en 1860.

    Le tableau de Saint-Crépin et Saint-Crépinien est l'œuvre du peintre Jean le Moign de Saint-Renan. Il fut commandé en 1669 par la confrérie des cordonniers et tanneurs de cuir Châteaulin. Il retrace le martyre de Saint-Crépin et de Saint-Crépinien sur sept cartouches. Les deux Saints sont représentés dans leur atelier où sont également peintes les chaussures de l'époque.

    Dans le transept sud, la toile de la remise du rosaire fut peinte, en 1776, par François Valentin.

    Au-dessus du maître-autel, figure l'Annonciation réalisée en 1700 par le peintre morlaisien, Jean Baradec.

    A noter également la Sainte Anne Trinitaire, groupe sculpté du XVIème siècle en pierre polychrome qui représente Sainte-Anne, la vierge et l'enfant Jésus assis sur le même siège.  

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